On parle de cuisine santé, de ralentir, d’user plus de créativité, mais qu’en est-il de la motivation à se mettre en action?

Je me demande s’il est vraiment possible de se mettre dans l’action avec seulement en tête les bienfaits de manger végé ou de prendre soin de soi. D’après mon expérience, il me faut une bien plus grande motivation pour garder le cap sur mes objectifs et surtout, si cela demande des changements importants.

Selon vous, quel est le motif qui vous donnera cette étincelle?
Quel est le véritable but à atteindre derrière cette décision?
Cette pensée vous aiderait-elle à cuisiner plus souvent?

Pour remettre un peu de dynamisme dans sa cuisine, du pep dans le frigo et du plaisir dans votre routine de tous les jours, la motivation est un enjeu de taille.

Le but est de rester dans la simplicité, dans l’esprit de ce qui vous est familier et de le cuisiner pour retrouver le sens dans ce rituel de tous les jours.

Mais comment?

1) SORTIR DE LA CULPABILITÉ
Entrer dans la cuisine avec le sentiment de ne pas être à la hauteur, ça nous est tous déjà arrivé. Non, c’est vrai. Vous n’êtes pas un Gordon Ramsey de la technique, une Kim Thuy des tablées d’invités ou votre grand-mère qui s’y mettait tôt le matin pour nourrir ses 10 enfants. Vous n’avez peut-être jamais vraiment aimé faire à manger et vous ne savez pas trop par quoi commencer. Je vous le promets, ce n’est pas grave. Donnez-vous une (plusieurs) chance. Toutes les ressources sont à votre disposition et les gens de votre entourage sont tous avides de pouvoir partager leurs petits secrets de cuisine.

Cette richesse est déjà autour de vous.

  • Les blogues de recettes
  • Les vidéos de démonstration sur YouTube
  • Les livres à profusion en librairies ou en version numérique
  • Les trucs de votre collègue grano et de sa salade de lentilles
  • Les recettes rapides de votre ami sportif qui ne sort jamais sans son smoothie végane hyper protéiné

Retrouver un sentiment de communauté vous aidera grandement à déjouer la culpabilité qui vous ralentit dans votre projet de cuisiner plus souvent.

Après on s’y met, il n’y a pas d’autres remèdes.

  • Recréer en version végé les recettes de votre enfance comme une sauce à spag (lentilles hachées, protéines de soya texturées ou graines de tournesol moulues font un bon substitut à la viande dans ce cas-ci).
  • On ne se gêne pas pour faire une tarte au sucre avec une pâte déjà achetée (au moins la moitié aura été faite maison!).
  • On découvre les salades de légumes colorées et de légumineuses de toutes sortes (il y en a tellement de variété, si vous n’aimez pas les pois chiches).

2) TROUVER SON POURQUOI
Nous avons tous besoin d’une ou plusieurs bonnes raisons qui nous poussent à accomplir des actions au quotidien. Elles peuvent être de nature extérieure à soi ou profondément personnelle : on les nomme extrinsèques ou intrinsèques.

Trouver des valeurs ou pulsions intérieures mènent nos pas et nous permet de garder la cadence. On parle ici de quelque chose qui a du sens pour vous et qui met en lumière des aspects importants de qui vous êtes. Notre grand POURQUOI personnel. En s’ancrant dans cette essence, il est ainsi bien plus facile de passer au travers de la procrastination ou de la fatigue quotidienne pour se remettre à œuvrer positivement pour soi… jusque dans la cuisine.

Lorsqu’on trouve notre motivation véritable, on peut ensuite déterminer des petits objectifs ou des défis réalistes (sans pression). L’objectif pourrait être de cuisiner deux repas de plus par semaine, pendant un mois. Réajuster après coup pour augmenter la fréquence, diminuer ou revoir vos stratégies.

N’oubliez pas de planifier des récompenses à différentes étapes. Comme un nouvel instrument de cuisine qui vous aiderait à la rapidité de préparation des repas. Ou encore, un take out de restaurant plus dispendieux que vous pourrez vous permettre puisque vous aurez économisé en popotant à la maison plus souvent!

3) CUISINER PAR AMOUR DE SOI
Tout part de l’amour, même dans la cuisine : l’amour de soi-même, de notre famille et nos amis, de nos cohumains, de la terre et de la nature qui nous accueille et dont on fait partie, des générations à venir…

Tout part de l’amour de soi pour développer ensuite quelconque capacité. Cuisiner, manger, digérer et tout ce processus qui définit notre relation à la nature et à notre corps est intimement lié au regard qu’on porte sur nous et sur les autres.

Regardez combien de fois par jour on peut se mettre soi-même de côté au profit de la productivité et de l’idée qu’on se fait du bonheur. Revenir au présent et s’aimer rime alors peut-être avec cuisiner.

Des gestes tout simples (ou qui se simplifie avec le temps) pour remettre les pendules à l’heure de notre rythme naturel et lâcher prise sur le reste. 

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