Le confinement nous y a invité, on a eu un peu plus de temps pour repenser nos habitudes de vie et modifier notre routine de tous les jours. Qu’est-ce qui a changé pour vous ? Sentez-vous que vous êtes bien adaptés à votre nouveau rythme ?
De mon côté, je remarque plus que jamais que l’humain a fondamentalement besoin d’un train-train quotidien pour soutenir son bien-être, sa soif de liberté et sa santé.
Une journée bien remplie, dans la bienveillance, vaut son pesant d’or.
Manger, bouger, aimer, dormir, respirer, boire, rire, s’amuser, sourire, partager, etc. Il y a un fil conducteur dans tout cela. Chacun de nous le construit de façon à respecter nos besoins et notre rythme qui est si particulier selon l’individu.
Dans les circonstances d’aujourd’hui, le moment est précieux pour continuer à poser certaines questions.
Qu’est-ce qui a du sens pour moi ?
Comment moduler mes habitudes pour créer un quotidien en harmonie avec mon rythme personnel ?
Nous avons tendance à y répondre par ce qui est prescrit : la compétition, le perfectionnisme, la productivité et le faux dépassement de soi. Pourquoi ce ne serait pas plutôt une réponse tout en douceur?
Personne ne vous demande de vous mettre à la boulange, de faire 3 fois le ménage du printemps, d’entreprendre un jardin colossal, de garder la ligne rigide sur la balance ou de cuisiner des mets élaborés pour impressionner les réseaux sociaux.
Personne ne vous demande de surcharger vos épaules d’un autre souci, si c’est ce que ça provoque pour vous.
Ce sont des questions que j’entrevois de répondre par un peu plus de souplesse. À chaque nouvelle opportunité, j’intègre un petit quelque chose de plus – sans être si facile! Je ne suis pas (trop) pressée maintenant d’arriver au bout de ce chemin.
En route, on intègre, on délaisse, on a l’impression de perdre ou de gagner, on observe, on apprend, on reste ouvert à ce qui se passe en nous et autour de nous. On se nourrit des petites et des grandes découvertes. On laisse passer les petites et les grandes déceptions, les douleurs, les deuils.
Et dans chaque respiration, nous avons le pouvoir de renaître, encore.
J’ai un bullet journal qui me rappelle tout ce que je n’ai pas fait. Ce que j’aurais voulu mettre en action.
C’est passé. Ok! Je coche mes accomplissements. Mais ce sont plutôt maintenant des rappels et non, plus de la pression. Bien sûr, ce n’est pas tous les jours que je le ressens ainsi! Je me rappelle alors au présent. Ok, c’est passé.
La liste est si longue de tout ce qu’on aimerait mettre en oeuvre dans une semaine, dans une année ou dans une vie. Si j’ai pris le temps de respirer profondément dans ma journée, j’affirme maintenant que c’est déjà beaucoup.
« L’air qu’on prend dans nos poumons, c’est la place qu’on prend dans notre vie. »
Cette phrase que j’ai entendue récemment, je la garde bien en mémoire pour les moments plus difficiles. J’y entrevois que la respiration, c’est ce qui entretient la vie en nous.
J’aimerais vous dire que la santé et l’alimentation sont dissociables de toutes ces remises en question continuelles.
Mais de mon expérience, ce n’est pas le cas.
Si on y pense quelques secondes, notre relation avec la nourriture, la cuisine et avec notre corps n’est pas si différente de comment nous entretenons notre discourt intérieur, nos relations interpersonnelles et notre façon de voir l’environnement ou la société.
C’est pourquoi j’explore tous ces sujets de façon holistique et interconnectés.
C’est pourquoi je vous parle un peu de moi, un peu de nous.
Il y a une certaine poésie à entrevoir au travers de tout cela. Votre beauté à laisser émerger. Votre façon de marcher sur la Terre. Le son distinct de votre ventre qui gargouille, qui a faim, qui a soif, qui se souvient, qui se tortille, qui attend, qui invente, qui s’apaise.
Le son de votre rire et du bonheur qui se fait une place dans votre corps, dans votre quotidien.
J’espère que ces quelques mots vous auront transportés dans un espace sécuritaire pour vous laisser entrevoir votre singularité, une façon de vous ouvrir au changement (personnalisé selon VOUS) et de le laisser se frayer un chemin… vers votre mieux-être.
Et maintenant, quel sera votre rythme ?
