Avoir le sentiment de se déposer et de recharger ses batteries – tous les jours.
Est-ce que c’est vraiment possible ?

Pour en arriver à ralentir le rythme et faire de l’espace ou du temps pour méditer, manger en pleine conscience, bricoler, bouger, cuisiner ou être créatif, quel est le processus?

On nous lance des concepts bestsellers comme de se lever plus tôt le matin – tout se passe avant 8h.

Ou d’organiser son agenda à la minute près – si tu ne le mets pas à l’agenda, ce n’est pas assez important pour toi, tant pis.

On les a tous entendus, ces conseils, qui pris sans contexte ou accompagnement, seront impossibles à appliquer dans la vraie vie et de façon durable.

Comme on dit, c’est plus facile à dire qu’à faire.

Je suis certaine que comme moi, vous êtes un peu dépassés par tout ça.

Faire des changements dans son horaire, son alimentation et sa santé, son temps ou son espace, c’est une trajectoire qui demande patience, bienveillance et résilience. S’attendre à des miracles en 21 jours : peut-être pas.

L’équilibre n’est pas un point fixe.

Je découvert dans la dernière année la philosophie du Slow Living qui est une réponse à l’hyperproductivité et l’instantanéité encouragée dans tous les domaines : du travail à la maison en passant même par le développement personnel.

Comme si avec plus d’efforts, on arriverait vraiment à de meilleurs résultats. Meilleurs, vraiment? Peut-être pas pour notre santé physique, mentale ou spirituelle, sociale ou celle de l’environnement.

Même les recettes les plus rapides demandent un peu de temps pour qu’elles soient savoureuses. Un repas fade ou au goût de brulé, on n’en voudrait tout simplement pas.

Quel sera le goût de votre bonheur?

Délaisser, épurer et faire de l’espace pour l’essentiel. Un sentiment de culpabilité apparait déjà après ces quelques mots. Comment en arriver à cette lenteur et continuer d’avancer? Il n’y a pas de réponse universelle à cette question.

Ce qu’on se doit d’apprendre en tout premier lieu, c’est qu’un rythme unique à chacun, un rythme ressenti et en concordance avec notre corps, nos valeurs et l’histoire qu’on écrit chaque jour, s’installe, si on lui donne cette chance et de l’importance.

La Slow life met de l’avant du temps pour la réflexion, la créativité et la nature en nous invitant à faire des choix vers ce qui est important pour nous et ainsi, délaisser la performance.
 
En plein dans l’ère technologique à temps plein, on prend ici la décision de mettre de côté les outils virtuels, pour profiter du moment, s’ouvrir et respirer un peu (beaucoup).
 
Étape numéro un : on ferme le téléphone cellulaire, la télévision, la tablette, etc. Les écrans. On évite les réseaux sociaux ou surcharger notre agenda durant des périodes déterminées.
 
Qu’est-ce qu’on vient de créer ici?
Du temps ou un espace de jeu qui n’a pas de limites autres que celles qui vous rendent heureux.
 
À moins d’habiter en campagne, coupé d’internet et de télévision, ce n’est toutefois pas facile de se déconnecter!
Les étapes suivantes n’existent pas vraiment. Elles s’établissent au fil du temps puisque l’intention de départ est de faire émerger ce qui sommeille en soi. Que ça prenne 6 mois ou 2 ans, ce n’est pas la question. On ne cherchera pas un résultat. Il y aura changement après changement des réajustements pour se concentrer sur l’essentiel qui se raffinera dans une musique bien à soi.
« Vivre plus de belles choses, plus de joie, enlever ce que tu peux enlever, qui ne t’apporte pas de joie, de bonheur, et qui crée plus de stress et d’anxiété, pour les remplacer par du temps de qualité pour nourrir ce que tu veux nourrir. »
– Maxime Morin, co-autrice du livre À go, on ralentit.

Ne vous méprenez pas! Il ne s’agit pas de devenir paresseux ou égocentrique que de se tourner vers un style de vie axé sur votre rythme intérieur. On parle plutôt de rester calme et centré dans la tempête qui nous entoure. Autrement dit, il est de solidifier notre identité personnelle pour aller dans la direction proposée par une boussole intérieure, se connaître mieux soi-même. À l’opposé, ce serait de se laisser-aller au gré du vent des exigences extérieures et de nos réactions.

Qu’est-ce que vous en dites? Pas si mal comme approche.

Le Slow Living nous invite à l’expression de soi et à un équilibre de vie durable. Une fois la connexion établie – celle qui fait du sens pour vous, il y aura encore de grands chemins sur lesquels expérimenter, voyager et découvrir encore plus profondément la nature humaine, celle qui nous habite et nous unit.

Pour aller un peu plus loin dans le sujet, je vous suggère de lire les articles et participer aux activités de l’entreprise Effet PH. De son côté, minimalisme, désencombrement, zéro déchet et slow living vont de pairs. Voici ici un article qui résume bien les actions au quotidien d’une slow life.

Il est aussi intéressant de s’informer sur le mouvement de villes CittaSlow, un réseau international regroupant 236 villes, dont 4 au Canada dont Lac-Mégantic qui mettent à l’agenda municipal la pérennité de l’environnement, le plaisir et les liens sociaux, la nature et la qualité de vie de ses habitants.

Et enfin, sans oublier le mouvement Slow Food, une réaction au Fast Food, militant depuis les années 80 et partout à travers le monde pour plus d’écoresponsabilité. La Slow Life est bel et bien l’héritière de cette philosophie.

« Slow Food œuvre à défendre la biodiversité et à promouvoir des systèmes de production et de consommation alimentaires qui soient durables et respectueux de l’environnement, de diffuser l’éducation sensorielle et la consommation responsable, et de mettre en contact des producteurs de qualité et des coproducteurs (consommateurs conscients) à travers des événements et des initiatives locales et internationales. » 
Et vous, comment vivrez-vous votre Slow life?

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