Se relier par la nature

J’ai vécu une grande et profonde expérience la semaine dernière. Moi qui croyais assister à une conférence en ligne sur la psychologie et l’écologie, j’ai eu une belle surprise lorsque dès le départ, nous avons été mis en sous-groupe pour discuter entre participants sur des sujets profonds, émotifs, confrontant, humains… nécessaires.

Grâce à l’animatrice Isabelle Fortier, fondatrice de Égo / Éco, j’ai eu la chance d’être initiée, lors de son intervention, aux fondements du Travail qui relie, une pratique reliée à l’écopsychologie. En deux heures, elle nous à fait vivre ce travail qui remue l’intérieur pour le ramener dans le collectif. Je suis encore secouée par cette grande rencontre et de toutes les personnes que j’ai croisées quelques minutes à la fois en petits groupes, dans lesquels nous avons abordés ces questionnement par rapport au Travail qui relie. Je suis sortie de ce zoom revitalisée, inspirée et remplie d’espoir comme ça ne m’étais pas arrivé depuis longtemps.

Le travail qui relie s’adresse à toute personne qui aspire à contribuer à la guérison de notre monde de manière puissante et efficace. Ce processus interactif de groupe a été élaboré par Joanna Macy, en collaboration avec de nombreux collègues, depuis les années 80. Il s’inspire d’enseignements fondamentaux, tels que la pensée systémique, l’écologie profonde, l’histoire avec un grand H, les traditions spirituelles et la lutte contre l’oppression.

Selon Joanna Macy, Le travail qui relie aide les gens à découvrir et à expérimenter leurs liens innés avec les autres et les pouvoirs auto-guérisseurs de la toile de la vie. Il transforme le désespoir et l’effondrement en une action collaborative et inspirée.

La spirale du Travail qui relie guide un parcours à travers quatre étapes :

  1. Commencer par la gratitude : je suis invité à réfléchir à ce pour quoi je suis reconnaissant. Ce processus apaise mon esprit agité, m’aidant à m’enraciner. Les sentiments d’insuffisance peuvent s’atténuer, car je m’ouvre à l’empathie et à la confiance. Je deviens plus pleinement présent et émotionnellement ancré en préparation de la prochaine phase.

  2. Honorer notre douleur pour le monde : en osant expérimenter ma douleur, je découvre la vraie signification de la compassion : souffrir avec. J’apprends à connaître l’immensité de mon cœur-esprit. Ce qui m’avait isolé dans une angoisse privée s’ouvre maintenant vers l’extérieur et m’emmène dans les vastes étendues de notre inter-existence. Honorer ma douleur m’ouvre à mon amour, à mon courage, à mon imagination et à mon sens de la justice.

  3. Porter un nouveau regard : à mesure que je vis la réalité de notre inter-existence, je commence à sentir à quel point je suis intimement lié à tout ce qui est. Il devient clair comment la justice sociale et environnementale sont entrelacées. Je goûte mon propre pouvoir de changer et ressens la texture de mes liens vivants avec les générations passées et futures, ainsi qu’avec nos espèces sœurs.

  4. Aller de l’avant : j’identifie et je passe aux actions qui m’appellent, en fonction de ma situation, de mes dons et de mes limites. En travaillant avec les autres autant que possible, je fixe des objectifs, élabore des plans et commence à prendre des mesures. Je n’attends pas un plan détaillé ou une solution infaillible, car chaque étape devient mon enseignant, apportant de nouvelles perspectives et des opportunités. Même en cas d’échec, je peux être reconnaissant pour la chance que j’ai prise et les leçons apprises.

On recommence la spirale encore et encore. À chaque passage à travers les étapes, on gagne à découvrir de nouvelles perspectives, on renforce notre résilience et on consolide notre détermination de pouvoir agir pour plus grand que nous, pour le vivant.

C’est une pratique qui me parle beaucoup, qui me fait accéder à de nouvelles ressources intérieures et collectives. Elle relie l’humain à la nature, par l’action et la bienveillance. J’ai commencé un des ouvrage de Joanna Macy (L’espérance en mouvement) et je compte trouver des occasions pour appliquer cet outil précieux en groupe. Déjà, je vois comment ce sera plus qu’utile afin de remettre en mouvement des parties de moi qui figent devant le changement dans le but d’aller plus loin dans mes actions pour l’environnement et l’humain.

Est-ce que toi aussi tu es inspirée par des rencontres, des conférences ou des lectures ces temps-ci?

Catherine

Un texte inspiré du site web Work That Reconnects Network

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