Bon, propre et juste pour tous
Lorsqu’on parle d’alimentation, on doit aussi d’aborder le système qui l’organise. Est-ce qu’il est équitable, ce système? Pour toutes les personnes à chacune des étapes? Pour tous les individus qui devraient en bénéficier? Est-ce que tout un chacun peut avoir accès à une qualité d’aliment de base?
Rapidement, on peut en conclure que non. On le ressent encore plus en ce moment tandis que même le consommateur moyen délaisse certains produits en raison de la hausse des prix. Pour la plupart, les légumes et la qualité des produits sont mis de côté en premier.
Et, vous le savez, ce ne sont pas tous humains dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire qui sont rémunérés à leur juste prix. C’est pourquoi on décide de prendre le chemin des choix locaux pour remplir notre frigo et notre garde-manger.
La philosophie derrière le mouvement slowfood nous donne les outils pour mieux choisir. Mieux choisir pas seulement pour soi, mais aussi pour que tous puissent avoir accès à une alimentation bonne, propre et juste.
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BON
Bon comment? Bon pour la santé de l’individu. La saveur et l’arôme d’un aliment sont le fruit de la compétence du producteur, du choix des ingrédients et des méthodes de production, qui ne doivent en aucun cas altérer son caractère naturel. C’est aussi une éducation au goût qu’on veut proposer. Apprendre à reconnaître la biodiversité, les saveurs et les arômes sont des compétences qui devraient être enseignées à tous.
PROPRE
Le respect de l’environnement est le premier critère à mettre de l’avant dans nos réflexions. Méthodes de culture, d’élevage (pour les omnivores), de transformation, de marketing et de consommation équitables. Chaque étape de la chaîne agro-industrielle (comprenant la consommation) doit préserver l’écosystème et la biodiversité en sauvegardant la santé du consommateur et du producteur.
Le consommateur est un acteur conscient du processus et oriente ses choix et ses responsabilités vers des achats durables. Il devient coproducteur. Le producteur, lui, est gardien de la qualité, d’une expérience et de partager ses savoir-faire. Chacun de nous est encouragé à adopter et à diffuser un nouveau concept d’alimentation durable.
JUSTE
On nomme ici la justice comme une justice sociale. C’est d’abord des conditions de travail respectueuses de l’homme et de ses droits. Et ensuite, un système alimentaire capable de générer des rémunérations équitables, par la recherche d’économies mondiales équilibrées, par la sympathie et la solidarité systématiques, par le respect des diversités culturelles et de traditions.
L’ensemble de qualité bon, propre et juste sont l’assurance d’un avenir meilleur. Bon, propre et juste est un acte de civilisation et un instrument pour améliorer le système alimentaire actuel. Chacun peut contribuer à bon, propre et juste à travers ses choix et son comportement individuel
Chacun pour tous est une devise qui nous est sommée d’adopter. Nous devons passer de consommateur à citoyen alimentaire. Nous prenons part à ce système et nos actions peuvent être de véritables leviers vers des changements durables.
« La citoyenneté alimentaire, c’est bien plus que d’avoir le privilège de choisir une bonne nourriture. Il s’agit d’avoir une capacité d’agir individuelle et collective au sein d’une société où le capitalisme, les inégalités sociales et un réseau alimentaire complexe se croisent.
Cela exige de nous la responsabilité d’être véritablement humanitaires, d’être des protecteurs de la nature et de défendre une véritable démocratie et les droits de l’homme.
Notre citoyenneté alimentaire nous place en tant que détenteurs de droits dont le droit à l’alimentation, pour tenir notre gouvernement responsable de son devoir de veiller à ce que toutes les personnes puissent accéder à une alimentation culturellement appropriée, saine, durable et juste.» Dee Woods, co-fondatrice de la Granville Community Kitchen et membre du Food Ethics Council (traduction libre)
Décisions collectives, politiques d’économie et d’alimentation durables, communauté de partage, vie de quartier, cercles d’entraide, jardins collectifs, réseau d’échange, fournil de village… Choisissez votre façon de participer.
Quelle couleur pourriez-vous amener à la table?
Note: Billet inspiré par Laucolo. Allez lire ses articles de blogue!
